C’est du solide
Comme la pierre de la maison
Sincère et naturelle
Tout a été dit la première fois
Maintenant on profite
De l’un de l’autre
Et de l’entrée qui rafraîchit
Visages d’or
Dans la lumière du couchant
On a sorti de vieux chapeaux
Pour les yeux
Et pour le folklore aussi
Sur ton nez
L’abeille ne bouge pas
Elle écoute
Des récits fendent les lèvres
Des confidences
Orphelins de nos rêves passés
Parfois on saigne du cœur
On le réchauffe aussi
D’un petit verre
Secrète
Cachée au fond des bois
La source
Accoutumée aux gens d’ici
Une mésange a fait son nid
Dans la réserve de bois
Elle nous ignore du coin de l’œil
Dans l’intelligence du soir
La nuit passe au dessus
Chaud dehors
Chaud dedans
La pierre redonne sa chaleur
Dans la cour arrondie
L’escalier le muret
L’herbe grillonne
La conversation s’enchante
Saucisses et lentilles
Le champ d’un ami
Sur le plateau à l’AOC
Dentilles écrirait HSF*
Pour ne pas froisser l’économie
L’évier fontaine fredonne
La brise frissonne les peaux
Pulls d’haut
On s’étire
On somnole
On s’alanguit
Sous le gros lampadaire
Insectes et papillons
Sacré garde manger
Ballet des chauves souris
Alors comme une star
Et se faisant attendre un peu
Dans sa vaisselle de gala
Le gâteau
Devinez qui ronfle le premier
Mais l’on s’attarde encore
Demain attendra.
*HSF : Henri Simon Faure
2016-04