Mais qui donc peut fredonner
Un si vieil air dans la maisonnée ?
Pas possible ! C’est ma petite-fille Florence
Qui chantonne l’ancienne romance
« C’était Anne de Bretagne,
Duchesse en sabots, (bis)
Revenant de ses domaines,
En sabots, mirlitontaine…
Ah ! Ah ! Ah !
Vivent les sabots de bois !”
Mais qui donc peut se rappeler
Du si vieil air dans la maisonnée ?
J’entends la voix de ma grand-mère
Elle turlutait naguère
Ce si vieil air
En temps de guerre
Non, je ne rêve pourtant point
C’est bien le même refrain
Que chante aujourd’hui ma petite-fille Florence
De sa voix claire et battant la cadence
« Voilà qu’aux portes de Rennes,
Avec ses sabots, (bis)
Trouva trois capitaines,
En sabots, mirlitontaine…
Ah ! Ah ! Ah !
Vivent les sabots de bois !”
Mais qui donc peut t’apprendre
Cette si vieille chanson ?
Est-ce tonton Gaston ?
C’est si bon de t’entendre !
Florence faisant fi de mes mil questions
Entame un autre couplet de la chanson
« Ils saluent leur souveraine,
Avec des sabots, (bis)
Lui donnent un pied de verveine…
En sabots, mirlitontaine…
Ah ! Ah ! Ah !
Vivent les sabots de bois !”
Mais qui donc peut fredonner
Un si vieil air de la Bretagne lointaine
Que mes ancêtres aimaient tant chanter
En Nouvelle-France dans nos fêtes foraines ?
Pas possible ! C’est ma petite-fille Florence
Qui chantonne le vieil air de France
« S’il fleurit, vous serez reine,
Avec des sabots ! (bis)
Elle a fleuri, la verveine…
En sabots, mirlitontaine…
Ah ! Ah ! Ah !
Vivent les sabots de bois !”
Mais qui donc a pu t’enseigner
Un si vieil air lui ai-je redemandé ?
Mais Papi, c’est Mamie Lucille !
Elle la chantait jadis à sa petite fille !
Gens de Bretagne,
Vous connaissez bien cette chanson
« C’était Anne de Bretagne »
Fleuron de vos riches traditions
Vos lèvres sifflotent la suite
Oui, je sais, elle est pathétique
« La duchesse Anne fut reine,
Avec des sabots ! (bis)
Les Bretons sont dans la peine…
Ils n’ont plus de souveraine,
En sabots, mirlitontaine…
Ah ! Ah ! Ah !
Vivent les sabots de bois !”