Harmonique des sirènes
Qui claquent dans le vif des rues
Mayonnaise sanglante des corps
Sous le confort douillet des fenêtres
Pin-pon les pompiers rouges
Le sang le feu
Et tous les tricolores brûlés
Pouah la sauce tomate
Partout sur ta robe
Tu mangeais quoi déjà
Tes oreilles bouchées
Des extraterrestres blancs s'agitent
Leurs bouches
Des mots
Des tuyaux
Télépathie du goutte à goutte
Draps suaires blancs
Blancs les murs
Blancs tes yeux brouillard
Et tout au fond de toi
Ce cri
Long long
Immense et silencieux
Un tison qui marque ta peau
Tes chairs
Ton avenir incertain
Combien avais-tu de bras
De jambes
Ah ils sont tous là
Mais ce qui te manque
Tu ne sais le dire
Parti à la morgue
Avec les autres
Les morts
Entiers ou en morceaux
Toi au final
Plus de peur que de mal
Mais que savent-ils de la peur
Ta peur
Agrippée dans ta tête
Polluant tes neurones de sirènes
De pompiers
Rouges
Comme ce jour si noir
Mangeur de chairs
2016-09
Au sujet de Marcel Faure
A Propos
Présent dans quelques revues, j'ai aussi publié un recueil "Petite fugue stéphanoise" aux éditions l'Harmattan.
Poème publié et mis à jour le: 27 April 2021