Un froissement d'ailes, ample, coloré. Je prends des notes. Mais il parle si doucement. J'essaie d'imaginer. Une pluie de lumière qui danse sans jamais se poser. Ce n'est qu'un papillon qui fréquente ma main à quelques centimètres. Il me faudrait apprendre la langue des courbes sur la portée de l'air apprendre aussi le baiser des roses pour l'accompagner lorsqu'il s'éloigne. Je tends l'oreille. Il y a comme un écho d'anges que recouvre bien vite l'enfer de l'autoroute toute proche.
Souvent je passe ainsi du paradis à l'enfer sans même m'en apercevoir. Aujourd'hui, ce papillon qui s'en va me sort brutalement de ma méditation.
2017-01