Tu t'éloignes, cher être, et mon cœur assidu
Surveille ta présence, au lointain scintillante ;
Te souviens-tu du temps où, les regards tendus
Vers l'espace, ma main entre tes mains gisante,
J'exigeai de régner sur la mer de
Lépante,
Dans quelque baie heureuse, aux parfums suspendus,
Où l'orgueil et l'amour halètent confondus ?
A présent, épuisée, immobile ou errante,
J'abdique sans effort le destin qui m'est dû.
Quel faste comblerait une âme indifférente ?
Je n'ai besoin de rien, puisque je t'ai perdu...
Poème publié et mis à jour le: 13 novembre 2012