Poèmes

Tourmente

par Marcel Faure

Le vent, secoué en tous sens, tourmente les toits.
La tuile s'agrippe à la charpente.
Une pluie roque s'use dans les collines.
Les boues s'en donnent à cœur joie.
Un volet éternue sec et s'envole.
Tout ce qui ne tient pas solidement s'enfuit.
Parfois une maison se prend pour un bateau.
On ne sait pourquoi, ici, le ciel retient encore les nuages.
Une femme ricane et s'offre à la bourrasque.
Le cri d'un homme surnage au dessus du vacarme.
La peur enfle sa gorge et glace l'alentour.
Le chant de la terre danse la sarabande.
Et nos orgueils craquent comme fétus de paille.

2011-02

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