Poèmes

Toi qui Pâlis

par Marcel Thiry

Toi qui pâlis au nom de
Vancouver,
Tu n'as pourtant fait qu'un banal voyage ;
Tu n'as pas vu la
Croix du
Sud, le vert
Des perroquets ni le soleil sauvage.

Tu t'embarquas à bord de maint steamer,
Nul sous-marin ne t'a voulu naufrage ;
Sans grand éclat tu servis sous
Stùrmer,
Pour déserter tu fus toujours trop sage.

Mais qu'il suffise à ton retour chagrin
D'avoir été ce soldat pérégrin
Sur le trottoir des villes inconnues,

Et, seul, un soir, dans un bar de
Broadway,

D'avoir aimé les grâces
Greenaway

D'une
Allemande aux mains savamment nues.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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