Contrerime LXIV.
Toi, pour qui les dieux du mystère
Sont restés étrangers,
J'ai vu ta mâne aux pieds légers,
Descendre sous la terre,
Comme en un songe où tu te vois
A toi-même inconnue,
Tu n'étais plus, - errante et nue, -
Qu'une image sans voix ;
Et la source, noire, où t'accueille
Une fauve clarté ;
Une étrange félicité,
Un rosier qui s'effeuille...
Extrait de:
Les contrerimes (1921) Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012