Il aura pauvre de lui, perdu toute sa fortune,
Dépensé gros efforts et tout son temps
Dans ses rêves naïfs à poursuivre la jolie lune
Et voir s’ envoler ses plus doux printemps.
Ne pouvoir dire mot, remettre encore à demain,
Le soin une nouvelle fois de penser,
Comme toujours au rêve sans lendemain,
La peur de la jolie rose, ses épines affronter.
Renvoyer aux calendes grecques et toujours,
Avec sa désirée vivre un amour imaginé,
Son pauvre cœur portant un fardeau bien lourd,
Ne pouvoir l’aborder ni vaincre sa timidité.
Car trop loin de lui trônait la sublime beauté
Simple sujet ignoré, qui rêvait de lui plaire.
Petit, maladroit, complexé tout pour hésiter
A chacun sa rose, lui a juré de ne plus rien faire.
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Par Sadek Belhamissi
comment/
la moralité apparaît dans le dernier quatrain /
la timidité de cet homme de toute évidence est maladive .
Partant avec un handicape, son choix n'est pas bien étudié:
on a vu" la lune " qu'il poursuivait dans le 1er quatrain puis
" qui trônait " dans le dernier. Donc une femme pas à sa portée.
"à chacun sa rose" il pouvait tenter sa chance avec une autre,
plus simple ou plus douce par exemple ! non terrassé par sa
maladie il choisit "de ne plus rien faire" soit abandonner , ce que
nous voyons souvent dans la vie courante avec des célibataires
femmes et hommes de plus en plus nombreux .
Sadek Belhamissi