Poèmes

Sur les Routes de Fer et de Lumière

par Pierre Reverdy

Pierre Reverdy

Dans la lutte implacable de l'homme et de son temps

Dans la mécanique sévère le cylindre affamé et la bielle bleue des croisières

L'homme né vigoureux progresse au gré du vent

La campagne est déserte et sinistre bien que le soleil perde ses bijoux sur la route et que l'herbe fasse rire les prés en diverses grimaces et d'un bout à l'autre bout du
champ

Mais personne ne passe

Voyez comme la ville est loin

La montagne est pleine de trous

Du côté sud où sont les branches il y a peut-être une fin

De l'autre c'est certainement une marche pour toujours

Mais l'homme vigoureux s'anime dans l'usine dans l'air dans la marine même

Quel progrès



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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