Quoi
I mon âme, tu dors lorsque ton époux veille,
Tu as les yeux fermés, il a les yeux ouverts,
Et de gouttes de sang les membres tout couverts
Il vient pour t'éveiller, et tu bouches l'oreille.
Tu dors, et ton péché vigilant s'appareillea À lui faire endurer maints supplices divers ;
Tu dors, et ce grand
Dieu auteur de l'univers
S'en va pour toi souffrir une mort non pareille.
La vie n'est qu'une heure, un instant limité,
Au prix de ce grand jour de l'immortalité,
Car la vie s'écoule, et ce grand jour demeure.
Et lorsque l'Éternel se vient rendre mortel
Pour te faire jouir d'un repos immortel,
Tu ne peux avec lui veiller une pauvre heure!
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012