Le nez au vent
Je vais par des routes tranquilles
Fureter au pied des arcs-en-ciel
La paix vivace des couleurs
Se pose contre l’orage
Vertiges de l’espace
Je respire lentement
Je n’ai pas de bagage
S’encombrer me plombe
Seuls les sourires me suivent
Ils sont plumes et grâces
Légers ils tourbillonnent
Et je file sans plus d’attaches
Nu sur la housse des jours
J’avance
Vers un destin d’éther
Vers l’eau qui me compose
Vers l’appel de la terre
Paumes offertes
Bras ouverts
Libre d’aimer et de mourir
Tout est si vaste
J’ai tant à faire
Devant de face
Ou de travers
Le vent me pousse
Le vent me serre
Quel joyeux compagnon
2016-09