Des ombres de
Nerval aux clartés de
Nezval,
Que le monde a changé...
Je me prends à rêver ;
Pourtant de l'un à l'autre un seul chemin dévale.
Depuis (Nezval est mort) quelle aube s'est levée ?
Nezval est mort qui l'a dit dans ses vers,
Souvenez-vous comment
Nerval s'en alla, lui ; À
Prague ces jours-ci le deuil sera sévère,
Mais jadis à
Paris
Nerval partit de nuit ;
Et son soleil noir n'a guère fini de luire
Quand le jour de
Nezval ne cesse de monter,
Quand le rêve et la vie emmêlés sans se nuire
Mènent les hommes plus avant vers la bonté.
Cependant je ne puis de l'un séparer l'autre ;
Pourquoi ? (Nezval est mort)
Simple affaire de son ?
Ou pour ce choix si vil : tel est nôtre et tel vôtre ?
Peut-être...
Et ce n'est pas là toutes mes raisons.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012