L'Adorable espoir de la Renoncule
A nimbé mon coeur d'une Hermine d'or.
Pour le Rossignol qui sommeille encor,
La candeur du Lys est un crépuscule.
Feuilles d'ambre gris et jaune! chemins
Qu'enlace une valse à peine entendue,
Horizons teintés de cire fondue,
N'odorez-vous pas la tiédeur des mains?
O Pleurs de la Nuit! Étoiles moroses!
Votre aile mystique effleure nos fronts,
La vie agonise et nous expirons,
Dans la mort suave et pâle des Roses!
Extrait de:
Les Déliquescences, (1885) Poème publié et mis à jour le: 14 February 2023