Furieuse, les yeux caves et les seins roides,
Sappho, que la langueur de son désir irrite,
Comme une louve court le long des grèves froides,
Elle songe à
Phaon, oublieuse du
Rite ',
Et, voyant à ce point ses larmes dédaignées.
Arrache ses cheveux immenses par " poignées ;
Puis elle évoque, en des remords sans accalmies.
Ces temps où * rayonnait, pure, la jeune gloire
Furieuse, les yeux caves et les seins roides,
Sappho, que la langueur de son désir irrite,
Comme une louve court le long des grèves froides,
Elle songe à
Phaon, oublieuse du
Rite ',
Et, voyant à ce point ses larmes dédaignées.
Arrache ses cheveux immenses par " poignées ;
Puis elle évoque, en des remords sans accalmies.
Ces temps où * rayonnait, pure, la jeune gloire
De ses amours chantés en vers que la mémoire
De l'âme va redire aux vierges endormies :
Et voilà qu'elle abat ses paupières blêmies
Et saute dans la mer où l'appelle la
Moire , —
Tandis qu'au ciel éclate, incendiant l'eau noire,
La pâle
Séléné qui venge les
Amies.
Poème publié et mis à jour le: 02 August 2019