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par Claude de Burine

L'arbre n'a pas changé de place

Ni la maison aux chiens

Où l'on pend jusqu'au matin

Leurs langues roses

Dans les nuits chaudes et de couleur.

La rue tient toujours son bâton de berger,

Se croit château-cabane,

La chouette a descendu son œil,

Range les verres, soutient l'or

Et sur le toit le coq en bronze

Lance son cri silencieux

Campagne des verdures
Où le sang vient à l'aube
Comme on te décrit bien
Quand on te prend au ventre «
Un jour, une voiture s'arrête
Et l'on ne sait qui en descend...»
La femme au feutre non-Est partie sous les saules
Effaçant un à un ses pas,
Même morte, elle reçoit ton visage
Et brûle encore du feu du premier mot

Tout commence lorsqu'on ne parle plus,

Étend devant soi

Des doigts de laine et de givre.



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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