Poèmes

Quatorzain pour Toutes

par Paul Verlaine

Paul Verlaine

Ô femmes, je vous aime toutes, là, c'est dit !
N'allez pas me taxer d'audace ou d'imposture.
Raffolant de la blonde douce et de la dure
Brune et de la virginité bête un petit

Mais si gente et si prompte à se déniaiser.
Comme de l'aime maturité (que vicieuse !
Mais susceptible d'un grand cœur et si joyeuse
D'un sourire et savourant, lente, un long baiser).

Toutes, oui, je vous aime, oui, femmes, je vous aime —
Excepté si par trop laides ou vieilles, dam !
Alors je vous vénère ou vous plains.
Je vais même

Jusqu'à me voir féru, parfois à mon grand dam.

D'une inconnue un peu vulgaire ", rencontrée

Au coin... non pas d'un bois sacré ! qui m'est sucrée.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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