Poèmes

Quand passent les souvenirs

par Marcel Faure

Quand passent les souvenirs,
Les "SI" montrent les dents.
A surfer sur les "j'aurais dû",
On en perd le fil du temps.
Nos feuilles mortes piratent le présent.
Délayer l'avenir à la sauce du passé
Donne de l'amertume.
Lavis pâle ou vis sans fin, la vie.

Il faudrait arrêter de mordre l'aube dès qu'elle se lève.
Le soleil saigne une humeur noire.
S'en étonner ?
Squames, nuages en lambeaux,
Tes peaux mortes jonchent le sol.
Et toi tu ne sais pas que tu es neuf.
Tu ajustes tes larmes aux îlots des regrets.

Le jour s'enfuit.
Couleurs contrites du soleil couchant.

La nuit anthracite brûle quelques étoiles.
La lune décline pierrots et colombines
Et tire les couteaux.

L'absolue dinguerie taille dans ma cervelle.
Un vent chignole perce mon crâne.
Une étoile pressée,
Filante, froide,
Plus froide qu'un glaçon.
Surface bosselée de l'ennui.

Et l'aube croque à nouveau la nuit.
Ai-je bien appris ma leçon ?
Aujourd'hui,
Rire avec le soleil.

2017-07

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