Quand je vois ma Lucresselette,
Plus mignarde qu'une perlette,
Plus belle qu'un jour gracieux,
Je pense voir une prairie,
La plus belle qui soit fleurie
Dessous le grand manteau des cieux.
Son front qui mon tourment allège,
Et qui est plus blanc que la neige,
Semble être composé de lis,
De lis sont faites ses mains blanches,
Son col, ses bras, ses pieds, ses hanches,
Et ses autres membres polis.
Ses blonds cheveux dont les ondées
Sont deçà et delà guidées
Sur l'haleine d'un petit vent,
Font honte à la fleur de Clytie,
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012