Sire, en ton courroux ne me viens convaincre du forfait :
Non ne me viens châtier en ta bouillante fureur.
Miséricorde de moi, Seigneur, car faible je languis.
Ô, guéris moi, Seigneur : j'ai tous mes os étonnés.
Même mon âme se trouble de peur, tremblante dedans moi
Fort étonnée. Mais toi Sire jusques à quand ?
Change d'avis, et te tourne, Seigneur : mon âme délivrant,
Sauf du péril tire moi par ta clémente pitié :
Puisqu'à la mort oublieuse, de toi la mémoire s'amortit.
Mais qui dira ton honneur dans le sépulcre muet ?
En ma plainte recru, toute nuit je retrempe mes pleurs,
Draps et couverte de lit, jusqu'à la couche mouillés.
L'oeil troublé de douleur, et cavé d'angoisse me vieillit,
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012