Sur l'arche romane des ans
Le randonneur s'arrête
Parapet écorné du petit pont
On prend la pose
Sous la voûte millénaire
Le Gage rosse la roche
Muret enfouit du Moulin Fédarié
Ce qu'il reste de la force de l'eau
Dissimulé sous les ronciers
La rivière joue avec les ombres
L'air avec la lumière
Les pas d'une mule
Ohé meunier voici le blé
Ce n'est qu'un âne
Et un Jésus sur son dos
Hilare et brinquebalant
Le père tenant la bride
La mère couvant l'enfant des yeux
Sainte Famille d'aujourd'hui
Ici l'on paie d'un sourire
Et d'une bonne dose de mollets
Montées trapues
Descentes d'écorchés
Le silence à l'affût sous les hêtres
Qui craquent parfois
Un vieux pin fatigué se couche
Vertige des ponts
Filins d'acier
Ferrailles rouillées
Aventuriers de l'extrême imagination
Dans l'instabilité tranquille
Il ne manque qu'une seule planche
Impossible de tomber
Poussez le portillon
Vaches vachettes et taurillons
Un vieux mâle mâchouille
Et racle du sabot
Surtout ne pas courir
D'ailleurs le pourrions-nous
Portillon
Penser à bien le refermer
Ouf parking
2017-08
Au sujet de Marcel Faure
A Propos
Présent dans quelques revues, j'ai aussi publié un recueil "Petite fugue stéphanoise" aux éditions l'Harmattan.
Poème publié et mis à jour le: 01 May 2021