Poèmes

Pour un Ami

par Charles-Augustin Sainte-Beuve

AmitiéCharles Augustin Sainte-Beuve

Sonnet.

Que de fois, près d'Oxford, en ce vallon charmant,
Ou l'on voit fuir sans fin des collines boisées
Des bruyères couper des plaines arrosées,
La rivière qui passe et le vivier dormant,

Pauvre étranger d'hier, venu pour un moment,
J'ai reconnu, parmi les maisons ardoisées,
Le riant presbytère et ses vertes croisées,
Et j'ai dit en mon coeur : Vivre ici seulement !

Hélas ! si c'est là tout, qu'est-ce donc qui m'entraîne ?
Pourquoi si loin courir ? pourquoi pas la Touraine ;
Le pays de Rouen et ses pommiers fleuris ?

Un chaume du Jura, sous un large feuillage,
Ou, bien encor plus près, quelque petit village,
D'où, par-delà Meudon, l'on ne voit plus Paris ?

Extrait de: 
Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme (1829)



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top