Poèmes

Pour la Montagne

par Kathleen Woolrich

Kathleen Woolrich

Je me suis transformé en fantôme
J'ai murmuré son nom à plusieurs reprises au vent
Et puis est arrivé le temps de partir
J'étais comme une étoile qui lui a parlé plusieurs fois
Mais il ne pouvait pas me voir
Alors j'ai brûlé aussi intensément que possible
Puis j'ai quitté le ciel
Je ne me suis plus jamais brûlé
Je gardais un peu d'amour laissé dans mes mains
Je me suis frotté les mains et savais que je devais partir
On ne parlerait plus jamais de livres
Je n'étais pas assez belle pour lui pour qu'il puisse me lire
J'ai aggripé mes parts brisées et lui ai tout montré
Mais je n'étais ni l'éther ni le baume qui pourrait le sauver
Alors tout bonnement, je lâche la corde
Je l'ai lâché et n'y reviendrai plus
Mais certains soirs quand il fait tard la nuit
Et quand rien n'a aucun sens, il pourrait faire appel à moi
Et je ne serai plus dans le ciel ni l'ombre à laquelle il s'attend.
La beauté n'est pas ce que j'étais
Une belle image brisée de celle que j'avais l'habitude d'être
J'ai aimé celui qu'il n'était pas
Il ne savait pas que j'avais compris sa peine
Personne ne peut occuper un coeur brisé
Ni le temps ni le vin ni la durée le chagrin arrive toujours à se ranimer
aime le martyr aime son retranchement
Voguant sur des draps froids
Je me suis retiré et suis devenu un fantôme
Comme les amants aux cœurs brisés le font

Extrait de: 
Ghoul - Waghzen

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