Dans ma chair la mémoire
ses dents de lait
qui mordent encore
voraces
laissant la marque à vif
des premiers jours
d'alarme
...
Le soleil a sorti ses couteaux
les tourne les retourne
s'amuse
à les lancer
tout autour de nos têtes
éblouissant métal
au tranchant qui miroite
...
Roussie la terre
rabougries les pousses
que la poussière étouffe
C'est la pierre crue
au goût de fer et de mazout
c'est l'ortie
qui nous remplit la bouche
c'est la racine d'amertume et
l'épine d'acacia
Extrait de:
2013, Terre battue suivi de lunaires, Empreintes Editeur Poème publié et mis à jour le: 16 April 2021