C'est par le silence du bruit que s'ouvre une lèvre absente.
Ignorant son verbe et ignorant le verbe, régnante
et absurde, ma bouche rejoint son nombre.
C'est pour le silence du bruit que je voudrais mourir, avide
de lumière et de raison.
C'est par le silence du bruit que la peur, la vraie peur, la
terrible peur, pèse le vide effrayant de mon corps.
C'est pour le silence du bruit que la lèvre chante un mot
toujours semblable.
C'est par le silence du bruit que reprend la parole toute
bouche du temps.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012