Poèmes

Photographes

par Théodore Hannon

Juillet nous rissole à grands feux
Et l'on fuit vers la mer avide
En regrettant presque les feus
Saints de glace... La Ville est vide.

Déjà le long du littoral
La foule rit, trempe, caquête,
Depuis le baigneur doctoral
Jusqu'à la baigneuse coquette.

L'un encerclé comme un tonneau
Dans le caleçon blanc et jaune,
Gros et gras, velu comme un faune,
Va, ballotté par la pleine eau.

L'autre dûment déshabillée
En son costume suggestif,
Charme d'un galbe... apéritif
La galerie émoustillée...

Or, le photographe amateur
A l'affût parmi les cabines,
Et s'en pourléchant les babines,
Opère en prompt escamoteur.

Et son appareil plutôt leste
A pris au vol plus d'un bras nu
Dont le souvenir ingénu
Dans les yeux et le cœur nous reste.



Poème publié et mis à jour le: 19 November 2022

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