Poèmes

Peau D'âne

par Charles Perrault

On crut enfin que c'était fait,
Car il ne restait en effet

Que la pauvre
Peau d'Âne au fond de la cuisine ;
Mais comment croire, disait-on,

Qu'à régner le
Ciel la destine !

Le prince dit : «
Et pourquoi non ?

Qu'on la fasse venir. »
Chacun se prit à rire,

Criant tout haut : «
Que veut-on dire,

De faire entrer ici cette sale guenon ! »

Mais lorsqu'elle tira de dessous sa peau noire

Une petite main qui semblait de l'ivoire,

Qu'un peu de pourpre a coloré,

Et que de la bague fatale,

D'une justesse sans égale,

Son petit doigt fut entouré,

La
Cour fut dans une surprise

Qui ne peut pas être comprise.



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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