Un conseil ?
De la manipulation.
Une leçon ?
Se bourrer la tête de choses inutiles.
L'expérience ?
Des radotages de vieux cons.
Et pourtant la nuit tu pleures de ne rien savoir.
Tes poings fermés avouent ta détresse.
Tu slames et tu rappes ta haine.
Et tu la trouves belle ta haine.
Tu empiles les échecs avec gloire.
La société ?
Une machine à exploiter.
Mais que veux tu que l'on exploite chez toi !
Il n'y a rien.
Le soir,
Tu te vautres entre les poubelles et les crottes de chiens.
Tu casses les ampoules pour cacher ta misère.
Et tu graphes des mots qui hurlent à la mort.
Ta cervelle en ébullition s'évapore en fumées.
Bienveillant des pompiers veillent.
Tu caillasses les bonnes intentions,
Les mauvaises aussi.
Ton territoire ?
Personne n'en veut.
Un morceau de trottoir,
Quatre murs de bétons,
D'autres l'on construit pour toi.
À l'heure où tu dors encore,
Ils triment.
Cette misère aux mains calleuses,
Comme tu la méprises!
Et pour la remercier,
La nuit,
Tu l'empêches de dormir.
Tu bastonnes.
Tu pétarades.
Tu exploses des tronches.
La nuit,
Tu joues à cache-cache.
Moteurs en furies,
Tu te kraches sur un mur.
Fin de partie.
Et je pleure
Ta mort inutile,
Ta vie manquée.
Août 2010