(Un poème en masse)
Hep !
Hep !
Laissez-moi passer a dit le fleuve le jour de sa naissance car ce naissant dès qu'il a vu clair voulait tout avaler tant il avait peiné dans les entrailles de sa mère pour
arriver à sortir de la nuit de ce ventre
Hep !
Hep !
Laissez-moi passer a dit le fleuve dès qu'il a vu le
Soleil
Ah sûr avec lui pas à discuter passer passer passer il passe il passe et il n'en finit pas de passer c'est un surnaturel serpent liquide absolument interminable interminable les
arbres les terres les roches tout est englouti ah quelle splendeur de vivre un mont dit non il le contourne il passe il est passé certes la
Terre ne s'attendait pas à l'arrivée irrésistible de cet invincible conquérant
Terre
Terre pauvre
Terre ne sait plus que dire à l'eau
Terre
Terre ne dit plus rien
Terre
Terre se livre au fleuve et fleuve la prend et de ce coup de force
Terre
Terre ne se plaindra pas longtemps on sait combien depuis à quel point ils s'entendent et même avec quel entrain les hommes bâtissent leurs villes sur les rives du fleuve leurs
villes avec des ponts-rues sur le fleuve honneur à l'eau passe passe je t'en prie ma belle j'aime te regarder passer passe passe mais où vas-tu ma belle oui oui bel homme dis-moi que
je suis belle que j'ai connu tout au cours de ma vie les joies du bel amour passe passe mais où vas-tu ma belle tonnerre de dieu bel homme je vais me foutre à l'eau
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012