On devrait toujours écrire comme si c’était la fin de la partie. Mots ultimes, dernières paroles, dernier coup de dés. Point de lendemain. C’est l’instant propice pour essayer de retomber sur ses quatre pattes. Inutile de tenter de justifier l’injustifiable, il est trop tard.
Quelle épitaphe pour la postérité ? Mon univers trop lourd, mes mots criblés de plomb et la fioriture d’une rime étouffée, je suis comme le prieur d’un monastère désert, à étreindre la pierre en bafouillant ma dernière folie.
Ma pensée au bout des doigts … je tremble trop … je me tais.
2014-09