Poèmes

Oestrigh

par Claude Roy

Écoute maintenant écoute jusqu'au très plat des Flandres

les carillons rieurs et doux ricocher dans l'après-midi calme

Nous descendons en péniche le canal d'Oestrich

en compagnie des cloches long-courrières

dans l'odeur naïve de vase et de goudron

Nous ne disons plus rien Simplement c'est la demie

qui sonne au beffroi de Bruges simplement rien qu'un courlis que la brume et sa

petite haleine

le long du lent chaland qui redescend sur Gand et l'eau l'eau sage l'eau secrète l'eau qui vient d'aussi loin

que notre silence d'aussi loin que les cloches songeuses d'aussi loin que notre mort qui coule son eau noire et monte à nos genoux très régulièrement.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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