Je viens d'une planète bien moins bleue,
Que celle qu'ils disent créée par un Dieu.
La mienne est faite d'or noir et de larme de glace,
Des myriades de coquelicots blancs éclosent
Je les arrose de mon sang, d'encre rose,
Je suis le seul de mon espèce dans l'espace,
Oriflammes d'étoiles filantes,
Aurore boréale, éclair de lune savante,
Coup de foudre, mère de plumes innocente,
Sur l'onde je sais vibrer sans m'interrompre,
Je peux rayonner lumineux dans l'ombre,
Irradié l'obscurité comme une armée de cristaux,
L'amour en majuscule pour unique rondeau.
Pour les prières d'acier hurlé aux dieux,
Pour les rafiots de la colère destructrice du jardin des cieux,
Pour les satellites odieux, ravageurs du firmament,
J'irais noircir la molécule de poussière du tableau,
Occire l'humanité minuscule du chaos.
Ode d'un voyageur stellaire
par Airjy