Poèmes

Ô Combien le Repos Devrait Être Plaisant

par Théodore Agrippa D'aubigné

Théodore Agrippa d'Aubigné

Sonnet LXVI.

Ô combien le repos devrait être plaisant
Après un long chemin, fâcheux et difficile !
Ô combien la santé qui tire le débile
Hors du lit par la main, le va favorisant !

Combien, après la nuit, le soleil reluisant
Fait paraître au matin son jour doux et utile,
Combien après l'hiver vaut un printemps fertile,
Et le Zéphyr douillet après le froid cuisant !

Combien après la peur est douce l'assurance,
Après le désespoir est chère l'espérance,
Après le sens perdu recouvrer la raison !

Ô combien à souhait, combien délicieuse
Serait ma liberté après cette prison,
Combien au condamné serait la vie heureuse !

Extrait de: 
Hécatombe à Diane



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top