Me voici au sortir de son monde
De cette pâleur de lune aux ombres furtives
De ses étoiles.
Mes songes ont encore les plumes des oiseaux nocturnes
Mes mains sont toujours hantées par ses courbes
Et je fume par sa bouche veloutée.
J’ai vu son visage de mer
Et ses épaules ourlées d’écume.
Malgré leurs boucliers
Les déserts de sable gémissaient
Sous son flux.
J’ai vu l’ancre de son sourire descendre
Dans les profondeurs du trouble
Et ses algues m’emprisonner
Comme les cheveux d’une amante.
À l’aube silencieuse
Je murmure ses lumières
Aux oreilles du vent.