Nous n'avons de châteaux qu'engloutis en nous-mêmes
La musique du siècle bourdonne à nos oreilles
Les moteurs de la mort échauffent en nous leurs bielles
Et nous cherchons en vain de nos destins l'emblème
Nous n'avons de châteaux qu'en de lointains pays
Entre l'ennui de vivre et les métamorphoses
Etre voleur fu feu ou complice des roses
S'incarner à genoux ou bien n'être qu'un cri
Nous n'avons de châteaux qu'en notre solitude
Les hommes sont dehors avec les poings fermés
Et l'amour nous fait signe avec ses yeux crevés
Des ombres des rumeurs sous d'autres latitudes
Nous n'aurons de châteaux qu'au delà de nous-mêmes
Dans l'espace gagné où perce enfin réelle
Cette étoile impossible qui nous écartèle
Nous n'aurons de châteaux qu'au delà de nous-mêmes.
Poème publié et mis à jour le: 28 June 2019