Cette nostalgie de l'insaisissable
Que les mots traquent
En vain
Bercé par la douceur des songes
Fragments de mémoire
Que le hasard reprise
Fragiles filaments que tissent les poèmes
Cynisme émoussé par les larmes
Corps voûtés sous l'arche de la nuit
Soumis à un destin qui nous dépasse
Nous attendons
Comme une plante dans un herbier
Aplatis entre le passé et l'avenir
Nous attendons
Aveugles aux secondes qui chantent
La douce mélodie du bonheur de l'instant
Nous refusons de vivre
Aujourd'hui
C'était pourtant ce rêve
Un vieux désir qui passe
Et nous passif
Sans nous il s'enfuit
Sans nous hélas
Il s'en va porté par un nouveau songe
Qui l'attend
Là-bas.
2010-10