Ne faîtes pas une seule chose à la fois
Le soleil n'entre-t-il pas par deux côtés en même temps
Et la lumière ne revient-elle pas du fond du miroir
comme du fond d'un tableau flamand ?
Ses rayons laissent de douces traces sur les murs
et je bondis et je m'élance
comme l'oiseau dont je vois l'ombre
quand il traverse la rue soudain
car il ne peut s'arrêter en plein vol il ne pourrait que tomber
glisser dans l'air c'est marcher sur les eaux
et mon projet grandit au fur et à mesure que je m'en approche
il s'élève et m'entraîne dans ses multiples facettes
ses reliefs complexes, ses trois et quatre dimensions;,
ses multiples visages
comme un canyon dans lequel on progresse pas à pas ou par larges avancées continues dans les éclairs du soleil traversés d'ombres rapides et il faut mettre la main devant les yeux parce qu'on est ébloui et que les contrastes sont de plus en plus vifs et insupportables pour le regard humain.
Parfois la douleur m'arrête
mais la tache de lumière d'un corps change, s'épaissit, et m'encourage à prendre appui sur elle ;
Cette modification constante m'invite à me déplacer moi aussi
Toi aussi traverse intensément le connu
Poème publié et mis à jour le: 18 May 2025