L’aube calfeutrée sous la brume
Un monde encore clos
Chants sourds
Rumeurs d’ailleurs
Ce n’est que mémoire
Sa limite floue
La brume s’attache aux arbres
Grignote un bout de pré
Là presqu’au seuil de la porte
Nul oiseau ne chante
Un silence de monastère
Où passent des ombres grises
Un fantôme pourrait surgir
Une âme triste
La brume gomme le temps
L’aube paresse
S’éternise
Enrubanne toute forme
D’une nostalgique plénitude
Et s’ébroue
Libérant la rosée
Qui s’éperle au soleil
2016-07