À mes oreilles
Affleurement des ombres qui m’habitent
Murmure des hommes
Des mots
Ceux du silence
Ceux qui ne se parlent qu’à eux-mêmes
Et que personne n’entend
Cordes tendues des voix qui s’effacent
Celles qu’un bonheur renforce
Cris soyeux des nouveaux nés
Entre pleurs et sourires
Des mamans chantent l’apaisante berceuse
Et tous ces mots sur l’oreiller
Ceux si secrets qui transpirent d’amour
Dans la moiteur des draps
Uniques
Et que l’on redira à chaque fois
À chaque marée montante du plaisir
Ou que la pudeur taira
Jusqu’à l’orgasme
Rien qui ne fera la Une des journaux
Phrases banales du quotidien
Bonjour bonsoir
Les vrais mots de la vie
Semblables et innombrables
À mes oreilles
Murmure des hommes
2015-12
Au sujet de Marcel Faure
A Propos
Présent dans quelques revues, j'ai aussi publié un recueil "Petite fugue stéphanoise" aux éditions l'Harmattan.
Poème publié et mis à jour le: 23 April 2021