Un jeune homme un matin se réveille dans le corps d'un vieillard. A l'inverse, une vieille femme se découvre adolescente dans son miroir et sort de l'hospice sous les regards
d'enfants qui viennent à peine d'acquérir le corps robuste d'hommes mûrs.
L'esprit s'habitue mal. L'amoureux d'hier, vieilli, implore son amante redevenue gamine, tandis que la vieille femme métamorphosée en jeune fille juge ses efforts et ses émois
sans avenir.
Un fait demeure : le' trépas. Au moins personne n'ose plus formuler ces commentaires : « Il était trop jeune pour mourir », ou : « Il a fait son temps. »
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012