Mes pieds trop lourds sur le chemin
J’accuse mes chaussures
La boue gorgée de pluie
La terre trop rude
J’accuse l’idée même de marcher
Alors je pose mon sac
Je me couche
J’attends
Mon dos trop lourd s’enfonce dans le sol
J’accuse la mousse trop molle
Les sables mouvants
La ronce qui m’emprisonne
Le poids de l’air sur mon corps
Du papillon sur mon nez
J’accuse l’idée même de me coucher
Aspiré par strates successives
Absorbé digéré
Noces païennes de la planète qui réclame son dû
J’étais sa promise
Je fus mauvais amant
Que n’ai-je acclamé les saisons
Ah, comme j’aimerais marcher
Mais il fait déjà nuit noire
2013-08