Poèmes

Mes jours

par Wauthier Yves

Mes jours

Mes jours courent après les jours

de plus en plus courts, de plus en plus sourds

aux futiles excuses de nos lâchetés, de nos fausses piétés

en corps et toujours cette course folle, cette course effrénée

qui nous empêche de vivre comme don le temps présent

le temps cadeau de vie les éléments épars pillés

s'envolent sous le souffle, sous le vent glacé

de ces visages abandonnés aux affres perdues des absents…

Solitude… solitude, tu n'existes que dans l'imaginaire

des peurs, des craintes de nous regarder face à face terre à terre

Miroir des vanités réveillées, brisées par l'iris pur et dur du seul ami

Que nous ayons, notre cœur… notre âme, notre juge intérieur

Le seul à qui nous ne pouvons mentir, réellement, lui… oui… lui…

Lui, ce frère de souffrance qui se terre derrière mille portes de sortie,

D'amours décomposées, ou de cent et mille vilenies…

Les feuilles d'âme s'emportent et frappent à ma fenêtre

J'y regarde l'œil morne le passage des saisons

J'y observe l'œil fuyant, presque torve le bûcher de ma raison

Les feuilles portent les âmes noires… souffre, salpêtre…

Tourbillonnent en corps beaux les saisons,

Tourbillonnent ce sang ces membres

Bouillonnent dans mes veines les poisons d'illusoires caches pénombres

D'hypothétiques grottes où me réfugient toutes créations…

Parce que la vie est lumière

Elle ne se compose que de demi-teintes, de jeux d'ombre et de lumière

Nuit et brouillard négligemment jetés sur le bât, et notre joug

Humain trop humain notre cœur de la raison se déjoue

Là où le miroir se brise et d'argent plaqué se dissimulent les fissures

De nos expériences l'inéluctable fracture

If Yves

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