Poèmes

L'Orient Désert

par Claude Adelen

Toute la vie on marche dans ses pas avec

Ce saisissement du temps qui passe sans souffrance

Avec l'âge sorti de l'amour les mains vides

Mais tel visage pour toujours aura laissé

Son reflet lointain sur les choses son parfum

Perdu un faix de fleurs fanées — ce qui est mort

Est mort mais en demeure le tombeau
Peut-on

Imaginer les années le blanc des années

Fanées la neige et qu'une image reste et puisse

Renaître ses traits neiges que ce fut l'amour

Le double jeu d'un masque aux yeux ouverls aux yeux

Fermés et tant d'évanouis tant de fontaines

Pour écouter une seule fontaine un nom

Secret quand tu fermes les yeux la poésie

De ta vie l'unité de ta vie cette chose

Inaccomplie et qui a survécu en toi

De ta jeunesse un nom de dessous les paupières

Tout ce qui a jamais chanté dans ta vie la

Jeune morte éternellement belle le masque

De plâtre de l'étrangère —J'aurais voulu

Vous prendre les mains j'aurais voulu vous le dire

C'est un bonheur d'aimer une morte lequel

D'entre nous ne regarde pas en lui ce plâtre

Brisé le regret d'un rêve «J'aurai passé

À côté de tout. »



Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017

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