Dans une grande rage brûlante
de toutes les distances émerge
le même horizon ...
Je me souviens de toi et je lorgne
les feuilles fanées du coucher du soleil,
je chante l'air du voyage et les guitares
par la voix infernale de ma souffrance.
Tu arrives du dépôt des souvenir affligeants
pour voir mes dents cassées par l'éternité et mes chansons.
Mes feuilles noircies des pattes de mouches
de mes poèmes
se noient dans ton crépuscule
et je gémis en suçant des bouteilles dans les brumes.
Je suis le chien transis
comme tu te souviens,
qui se saoule de mots quand
il pleut des larmes brisées
d’oiseaux mourants
au-dessus de mon immense rêve.
Je sais que chaque départ de N’Djili arrachera un lambeau de ton cœur,
et je construis des chansons
dans des grandes villes étrangères.
Qui a abattu mon monde clair de joie
près du fleuve éternel, de tes rivières sauvages ou placides de tes lacs, mers loin des océans? .
Je chante du Nord, le chant de toutes mes peines!
Je pleure de larmes ma solitude incandescente,
m'allongeant dans l'obscurité, sombre,
dans un lit de sang tonitruant, crépusculaire
sous une grosse couverture violente.
Oh! Chérie, le temps s'est arrêté comme du plomb dans ma mémoire.