Poèmes

L'Incomparable Tartarin

par Alphonse Daudet

Alphonse Daudet

Au milieu du cabinet, il y avait un guéridon.
Sur le guéridon, un flacon de rhum, une blague turque, les voyages du capitaine
Cook, les romans de
Cooper, de
Gustave
Aimard, des récits de chasse, chasse à l'ours, chasse au faucon, chasse à l'éléphant, etc.
Enfin, devant le guéridon, un homme était assis, de quarante à quarante-cinq ans, petit, gros, trapu, rougeaud, en bras de chemise, avec des caleçons de flanelle, une forte
barbe courte et des yeux flamboyants ; d'une main il tenait un livre, de l'autre il brandissait une énorme pipe à couvercle de fer, et, tout en lisant je ne sais quel formidable
récit de chasseurs de chevelures, il faisait, en avançant sa lèvre inférieure, une moue terrible, qui donnait à sa brave figure de petit rentier tarasconnais ce
même caractère de férocité bonasse qui régnait dans toute la maison.

Cet homme, c'était
Tartarin,
Tartarin de
Taras-con, l'intrépide, le grand, l'incomparable
Tartarin de
Tarascon.



Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017

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