L'impasse
Quand claque sec l'impossible
s'écrasant la face, le corps
contre des murs armés en
montagnes infranchissables
*
Quand le chemin disparaît
dans une nuit de souffrance
noire comme la mort brulée
sans air, desséchée de soif
*
Quand chaque pensée saigne
en heurtant sans aucun cesse
la paroi sourde aveugle du cri
pointe acérée vrillée au coeur
________
Je suis fait ...
Je suis fait d'automne,
le sang, âme et cerveau,
modelé tout à sa glaise
comme santon d'octobre
*
J'en ai le battement à la veine
pour chaque vibration d'air
le goût ivre de son suspens
et une rumeur d'humus tiède
*
Je suis de ce bois-là, fécond
contemplatif extatique et nourri
au ravissement bachique
essence du vent des fruits
*
Le cœur déposé lourd d'arômes
sur l'hôtel gracile émouvant d'un
buisson de musique imperceptible
à toucher le vallon courbe fuyante
Poème publié et mis à jour le: 25 mai 2019