L'espace est noir, l'onde est sombre ;
Là-bas, sur le gouffre obscur,
Brillent le phare dans l'ombre
Et l'étoile dans l'azur.
La nuit pose, pour la voile
Qu'emportent les vents d'avril,
Dans l'espoir sans fin l'étoile,
Le fanal sur le péril.
Deux flambeaux ! doublé mystère,
Triste ou providentiel !
L'un avertit de la terre,
Et l'autre avertit du ciel.
Le 15 janvier 1855.
Extrait de:
Toute la lyre (1888 et 1893) Poème publié et mis à jour le: 13 juillet 2017