Poèmes

Les Larmes de Saint Pierre, Imitées du Tansille, et Dédiées au Roi, par le Sieur Malherbe

par François de Malherbe

En ces propos mourants ses complaintes se meurent,
Mais vivantes sans fin ses angoisses demeurent.
Pour le faire en langueur à jamais consumer :
Tandis la nuit s'en va, ses chandelles s'éteignent,
Et déjà devant lui les campagnes se peignent
Du safran que le jour apporte de la mer.

L'Aurore d'une main en sortant de ses portes,
Tient un vase de fleurs languissantes et mortes :
Elle verse de l'autre une cruche de pleurs,
Et d'un voile tissu de vapeur et d'orage
Couvrant ses cheveux d'or découvre en son visage
Tout ce qu'une âme sent de cruelles douleurs.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top