Les Fins Premières, Marc Alyn
Poèmes

Les Fins Premières

par Marc Alyn

Marc Alyn

À l'image de l'enfant d'Egypte destiné à devenir momie au
British

Muséum
Et qui se lève avant le jour pour piéger les oiseaux près du fleuve

assoiffé,
Nous fûmes assidus à traquer le délire giboyeux et l'ébriété d'exister.
L'au-delà de la nudité nous guidait à travers les fruits-labyrinthes.
Des algèbres aiguës sourdaient d'une caresse
Prolongeant la courbure d'une hanche jusqu'aux limites de l'univers.
Les œufs, la chair des bêtes, les laitages pareils aux épanchements

mystiques du figuier
Multipliaient à l'infini le féminin singulier.
Tout l'enfer et son train tenaient dans une rose
Effeuillée sur des seins de haute voltige à l'instant magnétique
Où l'aube de soie sauvage étrangle les sultanes.
La luxure mirobolante fut notre esclave préférée
Au bord de l'ombre soulignant de ses cernes la solitude hargneuse

des objets.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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