Les Dés, Antoine-Vincent Arnault
Poèmes

Les Dés

par Antoine-Vincent Arnault

Antoine-Vincent Arnault

Fable XII, Livre III.

Ces dés qui, chassés d'un cornet
Pour être agités dans un autre,
Par un canne ou par un sonnet
Règlent ma fortune et la vôtre ;
Ces dés tout écornés, n'en retracent que mieux
Le sort d'un pauvre peuple aux mains des factieux ;
Par l'intérêt des chefs tiré de l'inertie,
Ballotté, non sans bruit, au gré de leurs fureurs,
Il s'écharpe, il s'échine. Et pourquoi ? je vous prie.
Pourquoi ? pour varier les coups d'une partie
Qui ne profite qu'aux joueurs.

Extrait de: 
Fables, Livre III (1812)



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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